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Historique

En 995, sur les hauts de Dampierre existait le Chatel Gaillard dont Adalbert était le Seigneur. Le château primitif puis le château féodal étaient sur le tertre où se trouve au xxe siècle l'église romane. En 1027, Pétronille, fille d'Adalbert, apporte en dot la seigneurie de Dampierre à Hugues Maingot, issu d'une puissante famille de Surgères.

En 1342, à la mort du dernier Maingot sans descendance, Dampierre revient à sa sœur Jeanne, veuve de Jean Larchevêque, seigneur de Parthenay, remariée avec Aymard de Clermont, de la Maison de Clermont-Tonnerre. Cette famille conservera le château jusqu'en 1598. En 1373, Du Guesclin arrache la forteresse plantagenêt aux Anglais.

En 1495, la baronnie de Dampierre se sépare de celle de Surgères ; François de Clermont, de retour des guerres d'Italie, entreprend la construction du château Renaissance sur deux îles de la Boutonne, qui fut terminé vers 1475. Son petit-fils Claude, premier gentilhomme de la Chambre du Roi, épousa Jeanne de Vivonne, fille du sénéchal du Poitou, gouverneur du Dauphin, et, disgracié, mourut en 1545.

Sa fille Claude, baronne de Retz, épouse en seconde noce à Cognac en 1565 Albert de Gondi, premier gentilhomme de la Chambre de Charles IX de France, gouverneur de Metz, ambassadeur, maréchal de France, duc et pair, modifia vers 1545-1550 le château-fort par l'ajout de galeries superposées « à l'Italienne », joyau renaissance.

Dans l'hiver 1539, François Ier - né à Cognac - y coucha après une chasse en forêt de Chizé. Dans la nuit du 22 janvier 1586, le château fut assiégé par les protestants mais sauvé par l'arrivée du gouverneur Malicorne, qui fit pendre les assaillants. Le 4 mai 1587, il est pris par Condé et pillé pour venger la destruction du château de Marcoussis, propriété de l'épouse de Condé, par Gondi.

En 1599, le château est vendu à David Fourré, qui rase une partie des bâtiments fermant la cour transformée en jardin, et crée la terrasse Ouest, ornée de balustres en pierre ; sa famille le conservera jusqu'en 1712. En 1752, il est acheté par le marquis Philippe-Christophe-Amateur de Gallifet, ancêtre d'un général du Second Empire. En 1789, les châtelains émigrent et les bassins-miroirs sont comblés (restaurés au prix de grands travaux terminés en 2000).

En 1793, les portes du château sont forcées et « trois pleins tombereaux d'archives » sont brûlés sur la place du village ; bien national, il est vendu le 8 avril 1795 pour 100 000 francs au cultivateur Dubois qui paie son achat avec deux barriques d'eau-de-vie, quelques assignats et les plombs du toit2. Revendu, vers 1840, des travaux importants y sont réalisés (tour nord, aménagements intérieurs dont un escalier de style XVIIe) ; il est acquis en 1851 par la famille Rabault-Texier-Hédelin qui au fil de 5 générations entreprend de le restaurer, le remeubler, l'animer et enfin de reconstituer le cadre insulaire de ses jardins dans l'esprit de la renaissance italienne. Le château, ses communs, les douves, les murs d'enceinte entourant les îles et les ponts sont classés Monument historique le 18 mai 19263. Il est en 1926 le premier château privé du département ouvert au public ; il est alors restauré, décoré et meublé (certaines boiseries proviennent du château voisin de Mornay). Saccagé et partiellement incendié en 1944 par les troupes d'occupation, il est à nouveau remis en état. Puis, la galerie alchimique et les fondations qui étaient en très mauvais état ont été restaurées et consolidées avec de nouveaux procédés entre 1982 et 1992.

Ces 10 ans de travaux ont été engagés et supervisés par les propriétaires actuels, Marine et Jean-Louis Hédelin (5e génération à hériter du château en 1979 de son oncle Jacques Texier). Les deux îles, pouvant contenir des vestiges archéologiques, ont été inscrites monument historique le 21 septembre 1990. Le 30 août 2002, le château souffrit d'un incendie violent qui détruisit entièrement la charpente et la couverture ainsi que l'intérieur. Seul 80 % du mobilier a pu être sauvé par les pompiers et les Dampierrois qui ont aidé à mettre les meubles en sécurité. Malgré ce sinistre, le site du château est toujours resté ouvert au public. En 2004, la plasticienne Ghislaine Escande, utilisant le travail du feu et les restes de la bibliothèque calcinée, réalisa à l'intérieur du château en restauration une création artistique in situ, Reliques et renouveau, qui resta visible jusqu'à la fin des travaux. Le château est à présent pratiquement entièrement restauré.

http://www.chateau-dampierre.com/l-histoire-du-chateau/  tel : 0546240224

17470 Dampierre sur Boutonnne

Source:wikipedia