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LA VIE AU DEBUT DU XXème siècle D'après la monographie de Jean Carbon, instituteur du village en 1899, l'agriculture occupe à cette époque la plus grande partie de la population : une quinzaine de cultivateurs. seuls les hommes sont alors pris en compte, ou presque, sur 316 habitants en 1901. "Le cultivateur, sa journée terminée, s'occupe soit à couper les racines destinées aux bestiaux, ou bien à lire le journal ou un livre emprunté à la bibliothèque communale. La ménagère donne ses soins aux animaux des étables... Les enfants s'occupent de la préparation de leurs devoirs". La fête paroissiale avait lieu le lundi de Pentecôte ; les offices religieux étaient donnés le matin en l'église Saint-Georges, puis les Bouffémontois étaient reçus par Mme la Marquise de Preignes, propriétaire du château. Une distribution de friandises pour les enfants suivait le goûter. En soirée, un concert était donné dans le parc par la fanfare de Domont. Chaque année, le bouilleur de cru installait son alambic place de l'église, pour les fruits des cultivateurs. Les habitants se ravitaillaient à l'épicerie-vins-et-liqueurs Terrier-Meslin ou à l'épicerie-café-restaurant "au repos du touriste" chez Tierce. D'autres commerces donnaient vie au village : mercerie Buquet, boucherie Montbarquet, hôtel-café-bureau de tabac Lefèvre. En haut du village, à l'emplacement de l'actuel château des brouillards, se trouvait la menuiserie Ansart... Mais les hommes se retrouvaient aussi au café pour jouer aux cartes et au billard. On note un fort engouement pour les sociétés de tir : le 26 janvier 1903 est créée la société civile de tir Pro Patria (1ère association de loi 1901 à Bouffémont). On pratiquait encore la " balle au tamis ". Quant aux femmes, elles filaient et exécutaient des travaux de couture. LA VIE AU DEBUT DU XXème siècle L'enseignement C'est en 1860 que Bouffémont, sous l'impulsion de son maire Victor Vallée, décide la construction d'une école. Sur 326 habitants, 36 élèves seront scolarisés. L'emplacement retenu est situé au lieu-dit "La Seigneurie". La bâtisse accueillera aussi la Mairie. Mais l'acquisition sera difficile et l'inauguration ne pourra avoir lieu avant 1862. Le coût de l'opération s'élève à 7.850 F, somme importante pour l'époque : 400 F viendront des fonds propres de la commune, et on emprunta le reste, le ministère accordant une aide de 1.000 F... C'est un progrès considérable pour les petits Bouffémontois car auparavant la classe se faisait dans une pièce exiguë et mal éclairée d'une maison louée par la commune. En 1882, Jules Ferry, ministre de l'instruction publique, rend l'école publique, laïque et obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans. La loi permet cette même année la création de la Caisse des Ecoles de Bouffémont pour garantir aux familles modestes le matériel de classe de leurs enfants ; les statuts sont déposés le 5 novembre. Les bases sont en place : elles permettront le développement de l'instruction pour le plus grand nombre. La vie à la Ferme En 1900, le monde rural domine la vie locale. Une quinzaine de cultivateurs emploient entre 20 et 40 journaliers ou ouvriers agricoles selon les années, et une dizaine de jardiniers. On cultive le blé, l'avoine, le seigle (soit 43 ha de céréales), la pomme de terre, la betterave, le haricot, le pois et l'asperge, et 15 ha d'arbres fruitiers... ! Source Ville de Bouffemont