85 photos
ARCHITECTURE
Les premières constructions sous la Restauration, destinées à accueillir les curistes, sont caractéristiques du style balnéaire, un style néoclassique au décor sobre voire épuré, aux murs blancs et aux toitures de type Mansart.
L'évolution plus mondaine de la population voit évoluer l'architecture vers le style éclectique, typique du goût de la fin du xixe siècle. Les bords du lac voient alors s'édifier des chalets suisses, des cottages à pans de bois, des chaumières ou de petits châteaux néogothiques où viennent résider en saison la grande bourgeoisie parisienne. Le style des chalets suisses fut le premier à apparaître à Enghien.
L'exemple le plus caractéristique de ce style était le Kursaal, maison située face au jardin des roses et achetée en 1866 par Auguste Delaunay de Villemessant où il résida douze années avant qu'elle ne soit transformée en cercle de jeux à l'extrême fin du xixe siècle par son successeur. La maison fut démolie en 1954. Le second style en vogue fut le goût régionaliste.
Les chaumières paysannes et constructions de style normand étaient très à la mode auprès des artistes en particulier. Le peintre Isabey habita douze ans une chaumière aujourd'hui disparue, située sur l'actuel boulevard du Lac. Une des dernières villas caractéristiques de ce style, en dépit de ses transformations, est la villa située au no 9, avenue de Ceinture.
Le style « néo » apparut en réaction à la rigueur académique du néoclassicisme. Le néogothique voit ses plus beaux exemples sur le rivage nord-ouest du lac avec château d'Enghien et le château Léon, tous deux édifiés en 1845 par l'architecte Pasquier pour Jules Robin, second maire de la commune, et rachetés par Émile de Girardin en 1860. Leur richesse ornementale, inspirée du style Louis XII en appareillage de briques et pierres, est peu commune.
Le château Léon possède des gargouilles, des gâbles en accolades, etc., autrefois réservés aux édifices religieux. Les deux édifices sont actuellement intégrés aux constructions du lycée d'Enghien. Plus loin, le château écossais est lui typique du néo-féodal, avec ses tourelles à meurtrières, ses créneaux… La période suivante, de 1870 à 1920 marque un renouveau de l'architecture à Enghien.
Un éclectisme de styles, une grande variété de matériaux, brique, pierre, meulière, caractérisent les constructions de cette période. On peut citer le magnifique Palais Condé, bâtiment unique de 1903 en pierre, avec son grand porche pour les calèches, et ses colonnades. On peut voir aussi les villas du boulevard Cotte, au no 56 en particulier, édifiée par l'architecte Leseine en 1909 (planche ci-contre).
La villa « Mon rêve », architecte Émile Thion, au no 43 de la rue de l'Arrivée est elle aussi typique de cette période : elle possède un traitement polychromique de ses façades, d'inspiration byzantine, « baroque » et presque « art nouveau » et une composition d'ensemble rationnelle. Le très bel immeuble du no 1 rue Félix-Faure, surnommé « le Manoir » ou « le palais de Condé », est un étonnant mélange de styles néoclassique et gothique.
L'immeuble du no 53 rue du Général-de-Gaulle122 quant à lui est caractéristique du style Second Empire, très en vogue auprès des grandes familles de l'époque. L'art nouveau fut largement appliqué à Enghien entre 1900 et 1930. Nombre d'édifices sont érigés dans ce style, avec une large utilisation de la brique, fournie essentiellement par la briqueterie de Sannois.
De belles ornementations à évocation florale, les décors en céramique et les fresques en façade sont typiques de ce style. Les édifices de la fin du xxe siècle et du début du xxie siècle retrouvent les colonnes, faux-frontons et ressuscitent de façon plus simple et plus abstraite un certain style néoclassique. Ainsi, Enghien a vu en cent-cinquante ans toutes les expressions des styles architecturaux depuis la Restauration grâce à sa situation de ville thermale.
source : WIKIPEDIA
-
Villa du Lac
38 photos
-
cartes postale
29 photos
-
plan
15 photos
-
trompe oeil
13 photos
Enghien-les-Bains 2018 : Le dernier trompe oeil rue du départ une réalisation de Dominique Antony . Cet artiste a réaliser sa quatrième oeuvre pour la ville. Le site de l'artiste : http://www.peinturemurale.com/dominique-antony/ 1) rue du départ façade de la Villa de la Croix 2) façade opposée de la Villa de la Croix Blanche. 3) Rue de Malleville ( sur la photo une borne pour la mémoire Yvonne Deltour nommée en 1977 "Juste parmi les nations " ) Crédit photos : F V
-
Pavillon Chinois
5 photos
Le premier restaurant dit pavillon chinois, situé au bout de la jetée, aurait été acquis par Montry à la fin de l'exposition universelle de 1867. Il a été jusqu'alors attribué à l'architecte Alfred Chapon, auteur du kiosque à thé chinois de cette exposition, mais les dernières recherches sur ce sujet semblent remettre cette attribution en question. Quoiqu'il en soit, ce pavillon est l'expression d'un exotisme alors en vogue dans les stations balnéaires et thermales. Il a bien été installé en 1867 au bord du lac et, abondamment reproduit, a été la figure emblématique de la ville jusqu'à sa destruction en 1911 pour la reconstruction d'un nouveau bâtiment faisant partie de l'aménagement de l'estacade du bord du lac. L'architecte Louis Olivier conçoit alors le nouveau restaurant dénommé Grand café. Le nouvel édifice en rotonde couvert d'un dôme dispose d'une entrée monumentale vers les jardins du casino. Si l''ensemble n'a pas été modifié, le pavillon du restaurant a lui subi des altérations : durant les années 1960 il a perdu son dôme ainsi que le garage à bateaux disposé sous les arcades de son soubassement, laissant place à une discothèque. En 2017 une rénovation complète a été effectuée ,le pavillon est toujours un restaurant de nos jours . Source : Inventaire du Patrimoine Ile de France