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1 ) Le sanatorium Aincourt : un petit village du Vexin français, à la limite nord-ouest de l'ile de France, entre Mantes la Jolie et Pontoise. C'est le 2 juillet 1929 que le Conseil Général de la Seine et Oise y décide la construction d'un Hôpital-Sanatorium dont la première pierre est posée le 29 octobre 1931. Le projet, architecturalement novateur, comprenait trois bâtiments principaux figurant "un transatlantique vivant, prêt à voguer vers la haute mer". L'ouverture a lieu le 18 juillet 1933 : 100 lits confiés au Dr Albert Feret, élève du Pr Léon Bernard, spécialiste des traitements médicaux et chirurgicaux de la tuberculose (pneumolyse, thoracoplastie, phrénisectomie, collapsothérapie, etc. ...). L'ouverture à 500 lits a lieu en octobre 1933. En 1934, 150 hommes, 141 femmes, 127 enfants sont hospitalisés ; la même année, 209 patients quittent le sanatorium, 45 décèdent... ! Le pavillon des enfants ferme le 9 février 1939 ; le sanatorium ferme le 9 juin 1940. 2 ) Le camp Le 5 octobre 1940 s'ouvre le premier camp d'internement administratif de la zone nord, en lieu et place du sanatorium. Les premiers internés arrivent le 9 octobre 1940: dans un bâtiment prévu pour 150 malades se retrouvent initialement 210 internés, 600 fin novembre 1940, 667 en juin 1941 ; essentiellement des cadres, élus et militants communistes de région parisienne. Un grand nombre est transféré vers d'autres camps, dont Chateaubriand (9 seront fusillés dont JP Timbaud), Compiègne, Drancy et les camps de la mort. Les "politiques" sont remplacés par des femmes (résistantes et juives) à partir de mai 1942, avant qu'elles ne soient transférées vers Drancy et Auschwitz. Le camp ferme définitivement le 15 septembre 1942. Il a représenté un lieu de répression, de tri, organisé contre les communistes et les résistants, mis sur pieds et dirigé par Vichy, administré par les français, en collaboration étroite avec les nazis. 3 ) L'école de police Dès novembre 1942, la sanatorium accueille une école de police, formant des "groupes mobiles de réserve" (les miliciens). Une cérémonie de remise de fanions a lieu le 31 mars 1943, en présence de René Bousquet, secrétaire général à la police. L'école est dissoute le 13 septembre 1943.
Source des documents :http://photo-hier-aujourdhui.wifeo.com/aincourt-lhistoire.php#1123 Déportés politiques http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2011/08/le-camp-daincourt.html un autre site sur le sujet :https://www.boreally.org/patrimoine-abandon/sanatorium-vexin-aincourt/ Aincourt, le camp oublié