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Accueil / Soisy Sous Montmorency/95 56

 

Le nom de la paroisse est mentionné sous la forme « Sosoi » en 1111 dans un acte d'un seigneur de Montmorency par lequel est fait don à l'abbaye Saint-Florent de Saumur des revenus du four banal. Le même nom se retrouve dans 2 communes du département de l'Essonne. On estime généralement qu'il serait dérivé de Sosiacus lui-même venant du nom romain Sosius. Le passé gallo-romain est seulement visible dans la présence d'une voie dite romaine qui occupait l'axe de la vallée de Montmorency. Cette voie importante se trouvait sur l'itinéraire de Paris à Rouen, via Saint-Denis et Pontoise et on en retrouve le tracé dans les « chaussées Jules César » utilisées comme nom de rue à Eaubonne et Franconville au N.O.

Situé en partie sur les pentes de la grande colline qui porte la forêt de Montmorency, son terroir a été favorable à la vigne et aux arbres fruitiers. La partie basse, au fond de la large vallée de Montmorency était marécageuse si bien que l'agglomération principale a du s'établir au pied des premières pentes.

Au Moyen Âge, plusieurs fiefs sont établis dans la paroisse, l'un d'entre eux est celui des seigneurs éponymes. C'est un Jean de Soisy qui vend à Louis XIII le terrain de Versailles sur lequel celui-ci fait construire un pavillon de chasse, prémice du palais royal à venir. Le dernier seigneur de la lignée des Soisy a été tué en 1703 par les rebelles protestants du Languedoc.

L'abbaye de Saint-Denis a aussi possédé des terres à Soisy comme dans toute la région et un lieudit la Fosse-aux-moines est peut-être la trace d'un vivier destiné à l'élevage des poissons pour le Carême. Le village ne comptait que vingt feux en 1470 ; ils sont soixante-dix-sept lors du dénombrement de 1709, soit environ trois-cents habitants[13].

Au XVIIIe siècle, le développement de l'agglomération parisienne induit, d'une part, la création d'exploitations maraîchères et, d'autre part, à la construction de châteaux et de villas de plaisance pour les classes aisées. Il en reste fort peu de témoins. La mise en service du chemin de fer de Paris à Pontoise en 1846 permet la création d'une halte qui prendra le nom de Champ-de-courses d'Enghien quand un hippodrome est établi en 1860 en partie sur Soisy et en partie sur Eaubonne. Car, en 1850 est créée la commune d'Enghien-les-Bains aux dépens des communes voisines : Soisy perd un large territoire qui allait jusqu'au bord du lac d'Enghien près duquel, en 1766, des sources sulfureuses avaient été trouvées par le Père Louis Cotte, oratorien et futur curé de Montmorency (appelée d'ailleurs Anghien à cette époque).

Le XIXe siècle est marqué par le développement du quartier proche d'Enghien et par l'exploitation du gypse qui affleure en bancs épais à mi-hauteur de la colline. Des carrières accompagnées de plâtrières seront exploitées jusqu'à la fin du XXe siècle.

Une ligne de chemin de fer sur un parcours escarpé est créée en 1866 pour relier Enghien à Montmorency. Deux haltes, la gare de Soisy (1871) et la Pointe-Raquet (1895) contribueront à l'urbanisation de leurs quartiers. Le train composé de wagons poussés à la montée par une locomotive à vapeur est surnommé le Refoulons et cessera le service en juin 1954.

Au XIXe siècle, les cultures évoluent fortement : la vigne qui occupait 54 ha vers 1780 n'en occupe plus que 10 en 1901, tandis que se développent le maraîchage et l'arboriculture (pommes, poires, cerises, prunes) en raison de la proximité de la grande ville parisienne.

La loi Loucheur en 1921 provoque une nouvelle vague de constructions qui feront croître la population jusqu'à 7 000 habitants en 1954 et 13 000 en 1964. Le développement de l'habitat à loyers modérés (HLM) , d'abord près de la halte du champ de courses, puis en limite d'Eaubonne gonfle la population qui triple en 20 ans. À la fin du siècle disparaissent les activités agricoles, puis industrielles comme celles des usines Rincheval (mécanique) et Bernard (fonderies). La commune, bien que devenue l'une des nombreuses communes-dortoir de Paris voit son activité commerciale se renforcer dans une grande zone de magasins, tandis que le vieux centre, composé d'anciennes fermes difficiles à restaurer est réhabilité en en respectant l'aspect et le volume.

Source:Wikipedia