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Dimanche 2 août 1914 mobilisation générale de la France

Attroupés devant la façade de la mairie, les habitants de saint-leu-Taverny regardent une affiche blanche décorée de deux drapeaux tricolores. Ils peuvent lire en gros caractères : « Ordre de mobilisation générale … la grande guerre commence. Tous pensent qu'elle sera courte, elle va durée 4 ans et 3 mois. Devant les affiches de mobilisations, les femmes pleuraient, certains hommes étaient atterrés, d’autres au contraire, paraissaient prendre héroïquement les choses ; d’autres enfin proclamaient que la mobilisation ne signifiait pas la guerre. Chacun d’ailleurs, quoi qu’il lui en coutât, acceptait de faire son devoir […]. La mobilisation s’effectua d’une façon normale, les parents pressant une dernière fois les mains amies tandis que les femmes se détournaient pour essuyer leurs larmes et que les enfants assistaient sans comprendre à ce spectacle impressionnant. (Récit de l’instituteur) 

Bien que les nouvelles des derniers jours de juillet fussent alarmantes. La population pacifiste de la campagne ne croyait pas à la guerre ; aussi est-ce avec une véritable stupeur que fut connu l’ordre de mobilisation. Tout le monde se précipita vers la mairie  […]

Les événements actuels imposent la nécessité de la réunion immédiate de l’assemblée municipale. La liste des familles de mobilisés sera dressée au fur et à mesure des déclarations de départ des militaires quittant leur foyer. Il sera établi, pour chaque famille nécessiteuse, une demande d’allocation accompagnée des renseignements susceptibles d’éclairer la commission cantonale chargée de « statuer sur les demandes » une commission de quatre membres du conseil municipal est chargée d’examiner les demandes de secours immédiats et de surveiller la vente des denrées alimentaires, dont les prix ne devront pas être majorés ni l’accaparement permis. A cet effet, le maire prendra un arrêté qui sera affiché sans retard dans toutes les maisons de commerce, à l’endroit le plus apparent. Une souscription sera ouverte dans la commune pour parer aux nécessités du moment. Les docteurs étant mobilisés, le docteur de Sarcelles, fait savoir qu’il est disposé à assurer le service médical de la commune. (4).

L'invasion de la Belgique et de la France

Dimanche 2 août 1914 les troupes allemandes pénètrent en Belgique

Les hommes quittent leur travail et se rassemblent. Les femmes pleurent. Un fluide inexplicable s’abat sur la population. Quelque chose de lourd, d’irrespirable, semble être tombé sur le pays. Les visages sont consternés. Quelques hommes sourient en disant : « Cette fois, ça y est ». (8)

Ce n’est que le lendemain, ou le surlendemain, que la guerre a commencé à montrer son vrai visage. Quand les ordres de mobilisation générale et les feuilles de route sont arrivés dans les familles, les gens ont commencé à se rendre compte que la guerre était bien réelle. Tous les hommes valides recevaient leur feuille, la guerre c’était d’abord ça, la séparation. (Emilie Carles)

Les automobiles défilent en tous sens nuit et jour chargées de nombreuses personnes et de bagages. (8)

Le Général Michel, Gouverneur du camp retranché de Paris, met en sursis d’appel les Patrons et les Ouvriers Boulangers 

L’état de siège est prononcé

Le dimanche 2 août 1914, l’état de siège est proclamé. Les affiches sont posées. Dans toutes les rues, on ne voit que des rassemblements. Les hommes discutent et se renseignent. Tous sont confiants et ont la certitude de la victoire. (8)

Avis à la population. En raison de l’état de siège, le Préfet de Police a ordonné qu’à l’avenir les débits de boissons de Paris et de sa banlieue soient fermés à 8 heures du soir. Les stations du Métropolitain seront fermées à la même heure.

Demande de transfert à St-Leu Taverny de l'hôpital auxiliaire des femmes de France N°104 classé en 1ère série (CM du 2 août 1914) :

« Le Président expose au Conseil la demande exprimée d'une part par Madame Boudinot Dorr, infirmière major de l'hôpital auxiliaire des femmes de France n°104, classée en 1ère série et reconnu par le service de santé et d'autre part, par MM les docteurs Barau et Oppenot domiciliés à Saint Leu Taverny, lesquels ont fait ressortir que l'emplacement qui avait été choisi pour l'installation de ce service de santé dans les locaux de l'ancienne école de filles de la commune de Taverny soit remplacé et transféré sans délai dans les locaux de l'école privée de jeunes filles située St-Leu Taverny 40 Grande rue.

Les motifs exposés sont les suivants :

1/ Les locaux de l'ancienne école de filles de Taverny ne sont pas dans un état de salubrité permettant de les affecter à l'usage auxquels ils étaient destinés, une partie même doit-être occupée par des employés de la Commune de Taverny.

2/Mme l'Infirmière major et les 4 infirmières ont leur domicile à St-Leu Taverny.

3/ Le service médical ne peut être assuré par les médecins de Taverny, la mobilisation les ayant atteints ; ce service ne pourra être assuré que par MM les docteurs Barau et Oppenot domiciliés à St-Leu.

4/ Qu’il reste un seul pharmacien pour les deux communes et que son officine se trouve à St-Leu Taverny.

Les motifs qui, avant tout, doivent faire prévaloir et faire prendre en considération le changement demandé s'appuient sur l'état de l'immeuble proposé et qui remplit toutes les conditions que l'on est en droit de demander pour un service hospitalier.

Il existe d'abord un corps de bâtiment où l'on pourrait établir des salles d'isolement, ensuite un corps de bâtiment détaché se composant au rez-de-chaussée et trois salles parfaitement aérées au premier, un grand dortoir remplissant toutes les mesures d'hygiène. Un parc parfaitement ombragé permet et complète l'installation.

Il existe une canalisation pour les eaux potables et une canalisation pour l'écoulement des eaux résiduaires. Une salle de bains et de douches peut-être installée.

Toutes ces ressources ne pourraient se trouver dans les locaux de la commune de Taverny.

Le Conseil, à l'unanimité, sollicite de la direction du service de santé aux armées de bien vouloir prendre d'urgence la décision transférant à St-Leu-Taverny l'hôpital auxiliaire des femmes de France n°104, classé en 1ère série ».

Près de la frontière allemande, le caporal Jules-André Peugeot du 44e régiment d’infanterie est le premier soldat français tué le 2 août 1914 dans le village de Joncherey, situé au sud du Territoire de Belfort.

Lundi 3 août 1914 l'Allemagne déclare la guerre à la France

Pour mener la guerre déclarée le 3 août 1914, Joffre est le commandant en chef de la première armée de masse, issue de la conscription. Pour la première fois de notre histoire militaire, nos soldats savent lire et écrire. Ils ont aussi reçu une formation civique et militaire. Le peuple belge résiste, l'armée belge repliée 

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