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Index de l'article

 

Le 9 septembre: Von Kluck parvient enfin à déborder l'aile gauche de Maunoury sur l'Ourcq et à le contraindre à reculer. Paris s'attend à la bataille pour le 10. Mais alors que la 6° armée est sur le point de plier Von Kluck apprend que les anglais ont franchi la Marne à la Ferté sous Jouarre. Même si une fois de plus les britanniques n'exploitent pas l'occasion, leur simple présence dans le dos de la 1ère armée crée un choc aux stratèges allemands.

En remarquable tacticien, Von Kluck décide de faire reculer son aile gauche en garde face au sud tout en espérant obtenir la décision sur sa droite. Averti du recul de Von Bülow, et bien que se sentant très prés du but, Von Kluck n'a d'autre choix que de reculer pour ressouder les 1ère et 2° armées allemandes. Or celles-ci prennent des directions opposées qui agrandissent encore la brèche!

Pendant ce temps la 3° armée Von Hausen mène encore la vie dure à la 9° armée Foch, qui accomplit des prouesses pour tenir. Von Hausen sent la victoire à portée de main, lorsqu'il reçoit en début d'après-midi l'ordre de retraite.

Par effet de continuité, les autres armées allemandes doivent en effet suivre le mouvement, qui devient général le 10, afin de conserver leur alignement. Elles retraitent cependant méthodiquement, en bon ordre, et il faut bien le dire, à leur rythme. 

Fatiguées, les armés françaises ne suivent que mollement, sans se rendre toujours compte que l'ennemi retraite plus qu'il ne combat.

assaut

Le 10 septembre: French et Maunoury se rendent compte vers midi que le terrain est libre et que le contact est perdu, la 1ère armée allemande s'étant retiré de nuit. La 9° armée Foch remonte vers le nord, traverse Fère-Champenoise et s'arrête au delà des marais de Saint-Gond. Joffre a compris que le sort des armes vient de basculer, et prescrit pour le lendemain une poursuite frontale. 

Le 11 septembre: Les alliés avancent prudemment et suivent plus qu'ils ne poursuivent. A gauche le corps de cavalerie atteint Verberie, sur l'Oise, la 6° armée traverse la forêt de Villers-Cotterêts, la BEF est à Fère-en-Tardenois, le 2° corps de cavalerie et la 5° armée s'arrêtent au sud de la Vesles, la 9° armée borde la Marne d'Epernay à Chalons.

L'ennemi recule, plus du fait du haut commandement allemand que de la poussée des alliés. Von Kluck franchit l'Aisne entre Archery et Soissons. Von Bülow se retire derrière la Vesle. La brèche créée au sud de la Marne existe encore au niveau de Fismes, masquée par deux brigades d'infanterie seulement. Se rendant pour la première et dernière fois sur le front Von Moltke ordonne un recul supplémentaire. 

Se rendant compte que l'ennemi n'est pas en déroute et que continuer à le suivre revient à l'affronter prochainement, Joffre décide de le déborder par la gauche et donne ses ordres en conséquence. Les 9° et 4° armées devront repousser l'ennemi vers le nord-est, tandis que la 3° poussera vers le nord. La 6° et 5° armée ainsi que la BEF devront déborder l'ennemi, avec en renfort le 15° corps prélevé sur l'armée de Sarrail. 

Joffre rédige le soir même un premier bulletin de victoire qui sera connu des unités le lendemain, 12 septembre:

"La bataille qui se livre depuis cinq jours s'achève sur une victoire incontestable... La reprise vigoureuse de l'offensive a déterminé le succès. Tous, officiers, sous-officiers et soldats, vous avez répondu à mon appel. Vous avez bien mérité de la Patrie"

Le 12 septembre: Von Kluck qui avait franchit l'Aisne s'établit en défensive. Von Bülow se retranche sur la Vesle à l'est de Reims, laissant ainsi la brèche ouverte. Les britanniques traversent alors la Vesle à Braine, tandis que la 5° armée la traverse à Fismes. Von Bülow recule à nouveau sur l'Aisne tandis que la brèche existe encore.

Pourtant les allemands attendent eux aussi de pouvoir se rétablir, et attendent en particulier le corps libéré de Maubeuge et un autre qui a été pris à gauche à la 7° armée.

Assez rapidement la fameuse brèche est comblée et le front devient infranchissable.

Le 13 septembre: Maunoury cherche à déborder l'aile droite de Von Kluck, mais se heurte après avoir franchi l'Aisne à un corps placé en retrait. French est lui aussi bloqué. Au centre Franchet d'Esperay entre en triomphe dans Reims, mais ne peut dégager complètement les alentours de la ville. Quand Franchet d'Esperay découvre enfin la fameuse brèche, il est trop tard, elle se referme déjà, et son 18° corps ayant franchit l'Aisne se heurte au corps libéré de Maubeuge. 

Le 2° corps de cavalerie traverse également l'Aisne et poursuit plein nord jusqu'à Sissonne. Le 4° groupement de divisions de réserve pourrait s'engager pour exploiter au-delà de Berry-au-Bac, mais n'ose poursuivre, étant en pointe et sans soutien. Von Bülow dirige sur ces deux formations ses propres réserves et le corps de la 7° armée. Le corps de cavalerie et le groupement de divisions de réserve doivent battre en retraite le lendemain. 

13 septembre 1914

"Notre victoire s'affirme de plus en plus complète. Partout l'ennemi est en retraite. Partout les Allemands abandonnent des prisonniers, des blessés, du matériel. Après les efforts héroïques dépensés par nos troupes pendant cette lutte formidable qui a duré du 5 au 12 septembre, toutes nos armées surexcitées par le succès exécutent une poursuite sans exemple par son extension... Le gouvernement de la République peut être fier de l'armée qu'il a préparée." (La 1ere bataille de la marne : 5 - 12 septembre 1914) Communiqué de JOFFRE au Ministère de la Guerre
Les 14 et 15 septembre: trois nouveaux corps allemands pris sur les 3°, 4° et 5° armées et placés sous les ordres du général Von Steinmetz arrivent par le pont de Neuchâtel et verrouillent enfin la brèche. Les 9° et 4° armées françaises sont stoppées devant les positions allemandes organisées mais solides. La contre-offensive de la Marne vient de s'achever. 

Conclusion: Redressement inattendu, le miracle de la Marne a montré le courage et la valeur du soldat français. Rendue possible par les erreurs du commandement allemand, cette victoire est de façon tragique une succession d'occasions manquées par les vainqueurs, qui n'ont pas saisi les opportunités qui se présentaient par manque d'audace ou du fait de reconnaissances insuffisantes. Les allemands aussi ont du reculer alors qu'ils étaient très proche d'une victoire. Si Von Moltke s'était comporté en chef ou si Von Bülow avait eu plus d'audace, le sort des armes aurait sans doute été différent. 

Charleroi a marqué la fin du plan XVII, la Marne celle du plan Schlieffen. La course à la mer a été une défaite pour les deux camps qui ont du s'enterrer pendant plus de trois ans.

tranchee

Du 6 au 14 Sept 1914 Bataille de la marne, à l'issue de laquelle l'armée française qui s'est ressaisie, ouvre une brèche de 80 km entre les 1ère et 2e Armée allemande,

La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commence à être bombardée par les Allemands. Les premiers obus tombent sur la ville de Reims et sur la cathédrale le 4 septembre 1914, juste avant l'entrée dans la ville des troupes allemandes. En urgence, les abbés Jules Thinot et Maurice Landrieux installent un drapeau blanc pour faire cesser les bombardements.

Le 13 septembre, l'armée française reprend la ville, mais les Allemands se sont solidement retranchés aux environs immédiats de Reims et les bombardements reprennent le 14.

Le 19 septembre 1914, vingt-cinq obus touchent la cathédrale

Sur le front, à partir du 13 septembre 1914, chacune des deux armées tente de déborder l'autre par l'ouest, aucune n'atteint son but,

Mémoires de Gallieni

Le général Joffre m'a prévenu de ne plus communiquer moi-même de renseignements sur les opérations ni au gouvernement à Bordeaux, ni à la presse ; je crois que cela vaut mieux ainsi, car il est mieux placé pour savoir ce qu'il faut et ce que l'on peut dire. C'est donc à titre confidentiel et personnel que je vous envoie les renseignements ci-joints.

En somme, jusqu'à minuit, la situation semble assez favorable de notre côté. Elle se résume ainsi : la 6 e armée (2 divisions de réserve de Lamaze, 1 division 7 e corps, 1 brigade marocaine, 2 divisions de réserve Ebener) s'était repliée un peu hâtivement et avec de nombreux éléments en fort mauvais état, vers le Camp retranché de Paris, craignant d'en être coupée par la marche rapide des Allemands vers la Marne et au delà.

Je me suis occupé, avec les ressources très médiocres d'ailleurs que j'ai pu trouver ici, de lui envoyer officiers, hommes, chevaux, etc. Puis, pensant que nous avions une bonne occasion de coincer les six corps allemands qui, depuis si longtemps, accrochaient notre aile gauche (5 e armée), à défaut d'indications nettes du G. Q. G. j'ai aiguillé cette armée sur notre front est, avec objectif général l'Ourcq. Mais pour que l'action combinée pût réussir, il était indispensable que l'armée anglaise prît elle aussi l'offensive. J'ai donc multiplié les démarches auprès du maréchal French. Je ne le connaissais pas personnellement, mais j'avais été en relation avec plusieurs de ses officiers, alors qu'il opérait au Transvaal et que j'étais moi-même à Madagascar. Bref, il a consenti à marcher, mais à la condition formelle d'avoir ses flancs appuyés. C'est ainsi que j'ai dû, à "mon corps défendant, diriger au sud de la Marne la 8 e division du 4 e corps qui venait à peine de débarquer, et qui eût été bien mieux placée sur le flanc gauche de la 6 e armée, pour agir sur les lignes de retraite des Allemands. En même temps je m'ingéniai pour expédier en toute hâte au général Maunoury (6 e armée) tous les renforts, troupes dont je pouvais disposer, au fur et à mesure de leur débarquement, très retardé par l'encombrement des lignes ferrées. Par chemin de fer, par tous les taxi-autos de Paris réquisitionnés, j'ai pu ainsi pousser jusqu'au front, sur l'aile gauche Maunoury, vers Nanteuil-le-Haudouin, la 7 e division, bien réduite malheureusement, une division de réserve du général Ebener, la cavalerie, etc. Je vous envoie copie de l'ordre d'opérations avec un croquis vous indiquant bien la situation au moment où je vous écris. J'ai passé ces deux dernières journées sur le front. Hier, j'ai poussé jusqu'à la ligne de feu, un peu au delà de Monthyon.

Tout allait bien, mais nous avons déjà des pertes considérables : 55 e division de réserve, réduite à peine à un régiment, brigade marocaine, division algérienne. Il faut bien se rendre compte qu'après ces rencontres les troupes qui y ont pris part ont besoin immédiatement d'être reconstituées surtout en cadres. 11 est vrai que les Allemands sont peut-être encore plus exténués que nous. Hier Un convoi de prisonniers vers Monthyon marchait tout seul sans être gardé, les hommes saluant, mais ne cherchant nullement à s'échapper. Ils paraissent exténués, ne songeant qu'à dormir. C'est le moins épuisé et celui qui saura le mieux réparer ses pertes et ses forces qui aura raison de l'autre. Je vous remercie pour la solution de l'incident Doumer. Je vous serai reconnaissant de dire à M. Viviani que j'ai compris ses instructions et m'y conformerai. M. Doumer n'existe pas comme personnage officiel. Il n'agit qu'en mon nom et par mon ordre. C'est un anonyme.

Moi, mes fonctions militaires, mes préoccupations de commandant d'armée sont tout aujourd'hui. Et d'autre part, je tiens à diriger moi-même, de haut et avec l'impulsion rapide qu'il convient aujourd'hui, tous les services dits civils. Pour cela il me fallait un homme que j'ai cherché et n'ai pas trouvé. C'est pour cela que j'ai accepté de suite, après vous avoir consulté, les services que m'offrait M. Doumer qui, une heure après votre avis, avait déjà organisé ses services. M. Delanney, que j'avais prévenu, s'est montré très satisfait de cette solution. J'ai vu hier M. Albert Thomas, qui m'a présenté M. Renaudel, que j'ai assuré de tout mon concours et que j'ai remercié pour le sien. Comme je vous l'ai dit, Monsieur le Ministre, je ne fais pas de politique, qui n'est pas de ma compétence. Je ne m'occupe que de la mission que vous m'avez donnée.

Enfin je vous demanderai de ne pas oublier que Paris, ^avec ses territoriaux en nombre insuffisant, avec ses ouvrages médiocres et très exposés, avec son matériel d'artillerie démodé (nos pièces ne portent qu'à 8 kilomètres contre les pièces allemandes portant à 14 kilomètres), ne peut se défendre longtemps et dans de bonnes conditions. Il est donc indispensable, quoi qu'il arrive, que l'armée d'opérations le défende. Aujourd'hui je me suis démuni de tout pour le front. Il est bon de savoir cela. Constamment, quoi qu'il arrive, Paris doit toujours être couvert par l'armée.

Veuillez agréer, monsieur le Ministre, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Signé : Gallieni. (3)

Nous apprenons que la bataille de la Marne est gagnée par nos vaillantes troupes. Les visages sont souriants, ce qui était devenu très rare depuis quelques semaines. Les journaux annoncent que les ajournés, exemptés, réformés et service auxiliaire devront passer une nouvelle visite. (8)

-Repli du front allemand qui met Paris à l'abri de la menace jusqu'en 1918,

Puis c’est le redressement et la victoire de la Marne, les Chambres reviennent à Paris et les habitants de Saint-Leu regagnent leurs demeures. (1)

Les communications ferroviaires sont rétablies : un pont de péniches est installé sur l’Oise, à Beaumont. (4)

Au lendemain de la victoire de la Marne, Gallieni organise le camp retranché de Paris, en prévision d’un retour offensif allemand.  On peut lire dans ses carnets à la date du 22 septembre 1914 : « avec Sembat et Briand, tournée dans la région Nord, pour montrer nos travaux, dont ils se montrent très satisfaits. On a fourni un effort gigantesque. Visite au Fort de Domont, à Ecouen, où sont les fusiliers marins, aux batteries, à l’Orme de Morlu, etc. Nos visiteurs, que j’essaie d’animer, ne me donnent pas l’impression d’être de nouveaux Gambetta. Les Allemands reculent partout, abandonnant des prisonniers, des obusiers, des amoncellements de munitions, etc. Malgré la victoire, il ne faut pas négliger Paris. Je prescris l’installation de quelques batteries d’artillerie de marine ». (4)

D’après une lettre du conservateur du Musée Jean-Jacques-Rousseau à Montmorency : « le fort de Domont est le seul fort de la ceinture de Paris à tirer sur l’armée allemande en 1914 » Resté sur place à Montmorency, avant de partir à son tour, M. ROWE a visité les tranchées de Gallieni creusées le long de la route de Domont à Bouffémont ».(4)

Disons tout de suite, que la vallée de Montmorency ne fut pas investie : l’extrême avance des reconnaissances allemandes au nord de Paris (les 3 et 4 septembre 1914) se situe à la sortie sud de Luzarches, près du château de Champlâtreux, à 10km de notre village. Rien d’important n’aura lieu dans notre région jusqu’à l’armistice. (4)

Depuis le 16 septembre 1914, où les Allemands refoulés jusqu’à l’Aisne sont dans l’impossibilité de reprendre l’offensive , la situation à Taverny revient à peu près normale.3 petit à petit la population rentre dans ses foyers. (8)

7 octobre 1914 visite du président de la république Raymond Poincarré au 32 RIT en forêt de Montmorency

 14septembre

general

 20septembre

 coursemer

La course à la mer

Les offensives des belligérants sur le front ouest - La stabilisation du front - Chaque camp rassemble ses ressources en vue d'une guerre longue - les adversaires qui croyaient à une guerre éclaire commencent à s'enterrer,

L’armée allemande stoppée, le front fut constitué, de la Mer du Nord à la trouée de Belfort, par deux lignes de tranchées que ne séparaient le plus souvent que quelques mètres (2)

Lundi 7 septembre 1914

Au matin, les soldats du génie embauchent des ouvriers de la commune et des environs pour les tranchées et ouvrages de fortifications à exécuter sur le territoire de la commune.

Mardi 8 septembre 1914

Des chants populaires annoncent bruyamment  l’arrivée de 172 terrassiers envoyés par la Bourse du Travail de Paris et habitant Paris, Montreuil, Bagnolet , etc  qui viennent procéder aux tranchées et abattages d’arbres.

Mr le Maire d’accord avec le général prend toutes les dispositions nécessaires pour loger ces hommes dans l’école de filles en construction. Pour pouvoir les surveiller et prévenir toute déprédation dans la commune une garde de 40 hommes est demandée à la 7ème compagnie du 29ème logeant au château Saint-Jacques par ces précautions des propriétés de la commune sont sauvegardée (10).

Mercredi 9 septembre 1914

Les ouvriers terrassiers et une foule d’autres sillonnent les rues de la commune pour chercher à s’y loger et s’y approvisionner.. la population qui reste et les hommes du 29ème suffisent à maintenir le bon ordre (10).

Jeudi 10 septembre 1914

Des reconnaissances et patrouilles fouillent les forêts de l’Isle Adam et de Montmorency pour y rechercher des uhlans et hommes de convois égarés du gros de l’armée allemande (10).

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