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Index de l'article

15 novembre 1914, vu la rareté du charbon, le fournisseur habituel de la commune ne peut procurer le combustible pour les classes des écoles. On s’est adressé directement à l’usine de Gennevilliers pour obtenir du coke, mais cet établissement exige le paiement immédiat. (4)

Le droit à l’allocation de secours ne sera pas ouvert aux employés et ouvriers dont les salaires seraient maintenus par leurs employeurs. (4)

Le 17 novembre 1914, le front s’étend de la frontière suisse jusqu’à la mer. Les adversaires qui croyaient à une guerre éclair commencent à s’enterrer. (6)

Alors qu’au front les deux armées se font une guerre de positions, à l’arrière, la vie reprend progressivement son cours. Taverny a retrouvé ses habitants. Le village est devenu une garnison et, à l’exemple de toutes les villes de garnison, le quotidien est parfois ponctué d’accrochages entre la troupe et la population. (6)

23/11/1914 : Création du 1er groupe de bombardement (GB 1) avec les escadrilles VB1, VB2 et VB3.
L'appellation de ces escadrilles est formée à partir de la lettre initiale de l'appareil utilisé suivi du B pour bombardement. Ceci entraîne parfois la même numérotation pour 2 ou 3 escadrilles différentes. Cet état de fait sera réglé par diverses remises en ordre de la numérotation tout au long de la guerre.

Mort de Jean de La Ville de Mirmont, poète et homme de lettres français né à Bordeaux le 2 décembre 1886 et mort pour la France le 28 novembre 1914 à Verneuil sur le Chemin des Dames. En 1914, il fut mobilisé avec le grade de sergent au 57e régiment d'infanterie. Il mourut enseveli par un obus en novembre de la même année. Le corps fut exhumé puis rapatrié de l'Aisne par sa famille en 1920.

18 décembre 1914, le charbon a été acheté dans de bonnes conditions à 1,60F l’hectolitre. (4)

20 décembre 1914 : « Journée du drapeau belge » : la vente de petits drapeaux par des jeunes filles a produit 320f ; la municipalité ajoute un crédit de 100F à cette somme. (4)

L’alerte de début septembre a été très chaude. Il faut donc renforcer au plus vite le dispositif de protection de Paris. Dreyfus s’y emploie. Votre bonne lettre me distrait des tracas et divers travaux auxquels je suis astreint. Quelle différence entre la situation des travaux de défense de Paris, à l’heure actuelle, et l’état dans lequel ils étaient encore au moment critique, le 3 septembre ! Ils n’étaient guère avancés à cette date.

Désormais, des barbelés, des tranchées et des amoncellements de rails constituent des obstacles nouveaux s’ajoutant aux forts d’artillerie existants.

Mais une tournée d’inspection de travaux peut aussi réserver à Dreyfus une agréable surprise qu’il fait partager à son amie dans cette même lettre du 8 octobre :

Hier, en allant voir des positions en avant de Villiers-le-Bel, je suis passé devant une petite église gothique ravissante et je me suis arrêté pour la visiter. Est-ce que cette église n’a pas une histoire ? N’y avait-il pas une abbaye très florissante à Villiers-le-Bel ?

Il espère toujours partir en première ligne, mais tant que les combats restent très incertains au nord et à l’est du pays, le camp retranché de la zone Nord de Paris et son dispositif d’artillerie sont maintenus. Dreyfus reste donc sur place et dans les mêmes fonctions. Il semble vivre au jour le jour et s’impatiente. (5)

10 novembre 1914. « Nous en sommes toujours au même point, au même endroit depuis bientôt deux mois ; c’est presque la vie de garnison […] Je travaille beaucoup, car je veux, si la guerre dure longtemps et si je suis appelé un jour à commander une batterie, remplir efficacement mon rôle… ». (5)

30 novembre 1914. Alfred Dreyfus est maintenant conscient, et il le répète souvent, que la guerre sera longue et difficile : « C’est long, terriblement long, et je crains bien que nous n’en ayons pour un bon bout de temps ». (5)

En décembre 1914, le gouvernement revient à Paris.

Le 9 décembre 1914 le gouvernement quitte Bordeaux et rentre à Paris, ce qui rassure beaucoup de monde. (8)

Mort de l’écrivain Louis Codet. Dandy parisien, Louis Codet était l'ami des artistes, il s'était lié d'une sincère et grande amitié avec Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin. Sous-lieutenant au 90e territorial, il fut blessé à Steenstrate, dans les Flandres belges, par un obus le 5 novembre 1914 et mourut, au Havre, à 38 ans, le 27 décembre 1914 auprès de sa femme.

Le 27 décembre 1914. « Chaque jour, nous nous attendons à partir, dans l’espoir d’une avancée qui permette de lever la défense de Paris, et chaque jour notre espoir est déçu. Nous nous impatientons ici et nous voudrions bien prendre notre part du bon combat ». (5)

1915

Nous avons suivi depuis la victoire de la Marne, les péripéties de la longue ligne de bataille qui part de Belgique jusqu'en Alsace par Lille, Arras, Soissons, Reims et Verdun.

En lisant les récits des batailles de l'Aisne, des Flandres, de l'Yser, de l'Argonne et des Hauts de Meuse, nous constatons que l'armée française a été au-dessus de sa tâche. Il est certain que la Belgique est presque complètement envahie et que 18 départements français subissent le joug des envahisseurs, mais les habitants de Taverny ont le ferme espoir que notre prochaine offensive délivrera la Belgique et rejettera hors des frontières nos oppresseurs actuels. (8)

Nous apprenons avec peine la mort de beaucoup de nos amis. Nous avons le plaisir de serrer la main à quelques Tabernatiens blessés ou malades, qui viennent passer quelques jours de convalescence. (8)

Tous les mois l'appariteur David annonce dans le pays le jour où les femmes des mobilisés doivent se rendre chez le percepteur pour toucher les allocations, 1,25 francs pour la femme et 0,50 francs par enfants et par jour. (8)

La guerre nous réservera la suppression de la liberté de la presse. Les journaux qui sont contrôlés, sont très souvent caviardés. La censure est sévère et supprime même   jusqu'à des articles entiers. Les journalistes critiquent en dérision, les ciseaux d'Anasthasie. Plusieurs journaux sont frappés d'interdiction pour quelques jours. « L'homme libre de Clémenceau » fut interdit ; son directeur le fit paraître le lendemain sous le titre de « L'homme enchaîné ». (8)

La police est bien faite dans la contrée, à part les gendarmes, nous voyons passer régulièrement le service de la prévôté et des agents de la sûreté qui demandent les papiers à tout homme en âge de porter les armes. (8)

17 janvier 1915. « Ce sera long, ce sera dur, il ne faut pas se payer d’illusions » (5).

25 janvier 1915. « Nous sommes toujours ici, rongeant notre frein. Quand partirons-nous ? Nous n’en savons rien ». (5)

on n'a pas prévu dans une localité du canton d'Ecouen, à Fontenay-en-Parisis, il y a un boulanger unique, il est seul depuis la guerre, comme avant, pour assurer le pain aux communes de Fontenay, ¨Plessis-Gassot, Bouqueval, Puiseux et le hameau de la Chapellerie à Goussainville, le boulanger a été mobilisé ; sa femme, restée seule, a pu assurer le fonctionnement de la boulangerie avec des commis, mais les classes ont été appelées les unes après les autres et il ne reste plus d'ouvrier boulanger, impossible d'en trouver. Les maires des communes ont demandé le retour du boulanger parce qu'il n'y a pas de moyen de se fournir ailleurs, ces localités étant loin de tout, perdues dans les terres. La réponse se fait attendre. J'ai bien peur qu'elle soit négative malgré la bonne volonté du sous-préfet et du préfet. (La tribune samedi 16 janvier 1915)

A Saint-Leu, un observatoire de DCA est installé «  au chalet des gardes ». Des lignes télégraphiques relient tous les postes d’observation aux batteries d’artillerie, disséminées sur les hauteurs de la forêt de Montmorency. (6)

Le 28 janvier 1915 je vais à Paris pour la première fois depuis la guerre. A première vue Paris ne me semble nullement changé. Les boulevards ont la même animation. Ce qui me donne le plus l’idée de la guerre, ce sont les pauvres blessés, la plupart mutilés, que l’on rencontre un peu partout. La suppression des autobus et la fermeture de quelques maisons de commerce. Dans la gare du Nord, je vois des officiers et des soldats français, belges et anglais. Dans la salle des pas perdus je remarque beaucoup de belges, des hommes et jeunes gens civils qui restent inactifs discutant les dernières nouvelles. Dans les rues les camelots vendent les photographies des généraux Joffre, Foch, Pau, D’Urbal, De Castelnau, Franchet d’Espérey, De Maudhuy, Maunoury, Gallieni etc.… Des gravures humoristiques sur le kaiser Guillaume FF et surtout sur son fils, le kronprinz. Déjà beaucoup de personnes sont en deuil. (8)

Début février : les boulangers ont porté le prix des 2kg de pain de 0.85 à 0.90F. La population proteste : on décide de maintenir le prix de 0.85F, mais les boulangers pourront « revendiquer leurs droits à l’augmentation s’ils démontrent avec preuves à l’appui qu’ils ne peuvent céder le pain au prix fixé par la taxe ». (4)

4 février 1915, le maire de Taverny Octave Dubois assiste à une manœuvre d’artillerie anti-aérienne mettant en œuvre mitrailleuses et projecteurs. Le capitaine Boulanger, commandant le détachement du 4ème RAT a été bien inspiré d’avoir organisé cette répétition générale, car dans la nuit du 21 mars 1915, les batteries anti-aériennes doivent intervenir contre deux zeppelins allemands qui effectuent un raid sur Paris et la banlieue. Les deux dirigeables, quoique pris à parti par d’autres batteries de la région, bombardent Argenteuil et rejoignent leurs base intacts. (6)

7 février 1915, « la journée du 75 », créée par le Touring-Club de France pour « l’œuvre du soldat au front », consiste en vente d’insignes qui a rapporté 350 F. La municipalité ajoute 150F. (4)

8 février 1915 : « Je suis toujours à Montmorency, ce qui prouve qu’on ne juge pas prudent de dégarnir le camp retranché de Paris […] Maintenant, encore de la patience, toujours de la patience…3. (5)

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