1941 En février, une commission de sécurité est constituée concernant la défense contre l’incendie dans les établissements ouverts au public.

Le préfet indique au conseil en date du 10 juin 1941 que le taux des allocations allouées aux sapeurs-pompiers pour les services de surveillance contre le feu, dans les établissements recevant le public (cinémas, théâtre, etc.) seront :
surveillance de jour : 15 F ;
surveillance de nuit : 25 F.

Défense passive. Une circulaire de M. le Chef de bataillon Collinet, inspecteur des services d’incendie et de secours de Seine-et-Oise, une lettre de M. le Préfet et une autre du kriskommandant d’Enghien donnent des instructions sur le danger causé par les tablettes incendiaires lancées par des avions ennemis sur les récoltes, ainsi que les mesures à prendre par les services d’incendie (sapeurs-pompiers, sapeurs auxiliaires, personnel disponible, etc.) afin d’éviter ou d’enrayer les sinistres de récoltes ou de forêts.

Les sapeurs-pompiers sont en deuil. Le 28 juin, le chef de bataillon Collinet est décédé. En raison des services éminents rendus par ce dévoué chef à la subdivision des sapeurs-pompiers de Domont, le lieutenant Rouzée et une délégation de sapeurs vont s’incliner sur sa dépouille.

Malgré les circonstances difficiles, la Subdivision de Sapeurs-Pompiers a continué sa route. Le matériel est en bon état, l’auto-pompe a été pourvue de l’éclairage électrique. L’effectif est de vingt-et-un sapeurs-pompiers.

Au cours de l’année, douze manœuvres ont été effectuées et douze feux ont été rapidement maîtrisés.

Un record est obtenu dans le recrutement des membres honoraires (425).
 

1942 La commune adhère au service départemental d’incendie. La cotisation est basée sur 3 721 habitants à raison de 0,25 F chacun.

Par ordre des autorités d’occupation, les manœuvres ont lieu tous les mois le troisième dimanche à 9 heures. Douze manœuvres ont été effectuées. Il y a eu quatorze sorties dont une importante, le sinistre d’un baraquement du garage Labille. Les félicitations ont été reçues de la part de l’Etat-Major des sapeurs-pompiers.
 

1943 Important incendie à la Société Mélassine. Le commandant Quinette et le capitaine Collinet remettent, devant la Compagnie rassemblée, et de la part de M. le Préfet de Seine-et-Oise, un diplôme en témoignage officiel de satisfaction au sergent-major Paul Guillemain pour le zèle et l’esprit d’initiative déployés lors de cet incendie, le 16 janvier 1943, et dont l’action a pu limiter ce sinistre qui serait devenu une catastrophe. Avec Domont, les compagnies d’Eaubonne, de Villiers-le-Bel et de Sarcelles étaient engagées.

Les sapeurs-pompiers avaient reçu l’ordre de ravitailler les soldats de la Kommandantur de Domont, cantonnés à la Belle-Rachée. Ce jour-là ce fut au tour du sapeur André Parmentier d’éxécuter cette mission.

Parmentier alla donc prendre une des deux citernes remisées  dans la cour de la ferme de M. Hanquart et la remplit d’eau à la fontaine de la mairie.

Arriva un soldat allemand venu contrôler l’opération. Il monta sur la citerne et en redescendit en hurlant, menaçant du poing Parmentier qui ne comprenait pas le comportement du soldat.

C’est en montant à son tour sur la citerne que notre sapeur s’aperçut qu’il avait pris la citerne à purin à la place de la citerne à eau potable et que, sans cette algarade, il aurait livré aux Allemands de l’eau purinée.

Au total, dix-sept interventions ont été effectuées dont une chute d’avion américain en flammes qui a survolé la commune avant de s’écraser derrière le cimetière de Domont. Les corps des aviateurs seront dégagés de la carcasse de l’avion par les sapeurs-pompiers sous le contrôle des soldats allemands.

Les sapeurs-pompiers sont intervenus sur une double asphyxie. Douze manœuvres ont été faites.

L’état-major félicite les sapeurs-pompiers de Domont pour ces interventions.
 

1944 Un fait important est survenu : la Libération. Les sapeurs-pompiers en sont heureux car, toujours sur la brèche, ils ont dû, pendant le douloureux mois d’août, monter la garde, courir aux cantonnements, charrier la paille, quérir des chevaux ou des autos puis, le plus pénible, aller dans la nuit, non sans risques, chercher et enterrer les malheureuses victimes assassinées ou fusillées par la barbarie teutone. Puis, lors de la Libération, ramasser le matériel, aller chercher le blé, le transporter au broyeur et ramener la farine, au nez des allemands, afin que la population ne manquât pas de pain.

Cette même année, seize feux sont éteints et quatre opérations diverses effectuées.

Malgré les difficultés, les douze manœuvres ont été effectuées.

Les pneus de l’auto-pompe sont vieux, les chambres sont mauvaises ; ces pneumatiques ne se font plus et de ce fait introuvables, mais nous avons pu quand même les remplacer grâce à la Maison Michelin.
 

1945 Le 16 juin, la Société des membres honoraires organise une réception, en l’honneur du retour des prisonniers, sous la forme d’un repas réunissant tous les sapeurs.
 

1946 Sur la proposition de Mme Van Hecke, adjointe, le Conseil, à l’unanimité, charge M. le Maire de se mettre en rapport avec le lieutenant Rouzée pour obtenir l’achat d’une ambulance automobile qui serait utilisée au service des sapeurs-pompiers et au transport des malades dans les hôpitaux. Suivant certaines prévisions, la commune pourrait obtenir une subvention de l’ordre de 90 %, ce qui ne lui coûterait que 25 à 30 000 F. Il est précisé que l’achat de cette ambulance sera subordonné à la certitude de la subvention prévue.

(Ce projet ne sera pas mis à exécution).

Nos sapeurs ont participé au Congrès des sapeurs-pompiers de Paris le 22 juillet. Ils sont revenus enthousiasmés.

Lors des pannes d’électricité, la sirène, pour appeler les pompiers, ne fonctionnait plus. La tâche revenait alors au secrétaire de mairie, M/ Guillemain, adjudant-chef, d’effectuer cet appel.

Pour cela, il montait dans son appartement situé au premier étage de la mairie, se plaçait à une des fenêtres donnant sur la rue et actionnait des cornes de feu à pistons.

Population : 3 358 habitants.

La commune achète la propriété Plocque-Glandaz pour y transférer la mairie.

 


 
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