MM.
Prosper Philippe Desjardins, marchand
carrier, et Alexandre Alfred Maupas(1), plombier,
demeurant à
Presles, désirent établir une briqueterie
à une distance
prohibée du bois de l’hospice de Montmorency.
Le 15 septembre 1867, le maire de Domont écrit au
sous-préfet.
Il parle des bois qui environnent la briqueterie, et soumis au
régime
forestier, signale que les impétrants ont
déjà commencé
leur exploitation avant d’avoir obtenu les autorisations
nécessaires.
Il s’étonne que MM. Marchand et Lerouge, qui ont
établi sur
le territoire depuis plusieurs années une briqueterie
beaucoup plus
importante, n’aient demandé ni obtenu aucune
autorisation (2). Bien
que le système employé par MM. Desjardins et
Maupas pour
cuire la brique (chauffage au charbon de terre) présente peu
de
danger, le four à brique devrait être
placé à
une plus grande distance du bois n°117, parcelle de 16 ha de
bois.
Le terrain où ils se proposent d’élever
leur entreprise
est à 620 m de la parcelle de bois de 16 ha, dite la butte
aux Pères,
appartenant à l’hospice de Montmorency, et
à 500 m du village
de Domont. Ils présentent des garanties suffisantes pour
qu’il soit
fait droit à leur supplique.
Emanant de Paris, le 4 février 1868,
une clause particulière
les oblige à démolir ladite construction sur une
sommation
extrajudiciaire qui leur a été faite, en vertu
d’une décision
préfectorale statuant qu’elle est devenue
préjudiciable au
sol forestier.
Le 8 février 1868, sont adressés au
préfet un
rapport de M. le garde général de
l’Isle-Adam, les deux plans
et la demande formulée par MM. Desjardins et Maupas.
Leur requête a-t-elle abouti ou ont-ils
dû démolir
leurs bâtiments ? La réponse n’a pas
été retrouvée
dans les archives.
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