M. Louis Censier
père possède une briqueterie
à Sarcelles. Certains de ses fils sont des
associés puis
ses successeurs. D’autres vont exercer à
Saint-Brice, à Domont
ou à Ezanville.
L’en-tête
d’une lettre de la briqueterie de Sarcelles signale
qu’ils fabriquent des
briques à la flamme pour la fumisterie, mais aussi de la
brique
rebattue, pressée, blanche pour dessin, violon, et
qu’ils vendent
de la terre à four.
Le 28 février
1891, les frères Censier, probablement Henri et Fernand (1),
propriétaires
et fabricants de brique, demeurant à Montmorency, exposent
qu’ils
ont l’intention d’établir une
briqueterie pour cuire la brique en
plein air (2), selon la méthode flamande, ainsi
qu’un four annulaire
avec cheminée d’usine de 28 m de haut (3), au
lieu-dit les Vinciennes
ou la Croix-Blanche, section C, n° 109. Ce terrain est
bordé
par le chemin d’intérêt commun
n° 124 et par la propriété
de M. Barbot. L’ancienne route de la Croix-Blanche le
traversait.
Le plan révèle
que le four arrondi aux extrémités
(arène) a une longueur
de 36 m et 13 m de large. Il comporte sept entrées
d’enfournement
de part et d’autre ayant une largeur de 1m, 2,80 m
d’épaisseur.
L’espace d’enfournement ou compartiment est de 4,40
m environ. C’est un
four Hoffmann avec sa cheminée située
à l’extérieur,
presque à l’arrière.
M. Ernest Brincard, maire, a ouvert
le registre destiné à recevoir les observations
du 10 au
19 mars. Personne ne s’étant
présenté et huit jours
s’étant écoulés, le maire a
arrêté et
clos l’enquête.
Le 25 mars, la municipalité,
par la voix de son adjoint, émet l’opinion
qu’il n’y a aucun inconvénient
à l’établissement de la briqueterie des
frères Censier,
celle-ci devant se trouver dans des terrains vagues
éloignés
de toute maison par au moins 200 m.
A Versailles, le 27 mars 1891, le général
Pagès, qui commande le département de la Guerre,
rappelle
que le déboisement d’une parcelle de terrain assez
étendue
rentre dans la catégorie des affaires mixtes. A ce sujet, il
y a
lieu de faire les plus expresses réserves en attendant
qu’une décision
du ministère de la Guerre puisse intervenir au vu de
l’étude
qui se poursuit avec l’Administration des Forêts.
Dans sa séance du 11 mai
1891, le conseil d’hygiène émet un avis
favorable mais rappelle
que le Génie militaire fait les plus expresses
réserves au
sujet du déboisement de la parcelle.
Le 22 mai, le sous-préfet donne
son aval, sous réserve d’un avis favorable de
l’armée, qui
n’émet que des réserves.
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