Le 8 mars 1883, M. Delignat
(1), briquetier à Pontcelles
(2), sollicite l’autorisation nécessaire
à l’exploitation
d’une briqueterie, système Bourgogne avec cuisson
à la flamme,
sur deux parcelles (3) de terrain qu’il a acquises de MM.
Bigot père
et fils. Ce terrain est proche de la gare de Domont et au centre de
l’exploitation
de la brique sur le territoire de Domont.
Le registre d’enquête, déposé
en mairie du 13 au 22
mars 1883, a recueilli vingt dépositions des habitants. Le
motif
invoqué est le même pour toutes : nuisant aux
plantations.
Il est à remarquer que les sieurs Baldé et
Glandaz, qui ont
des terres labourables à côté,
n’ont pas protesté.
Il n’y a aucune habitation dans un rayon de 200 m. Quelques
mois avant,
M. Brieussel s’est heurté à ces
écologistes avant
la lettre. Sa parcelle est proche de celle de M. Delignat.
L’avis
du maire n’est guère favorable. S’il est
établi que les gaz
qui s’échappent des fours de la briqueterie
nuisent aux plantations,
le maire est d’avis de refuser l’autorisation. La
culture des arbres fruitiers,
qui a pris une grande extension à Domont, se trouverait en
effet
compromise.
La parcelle
qui doit être utilisée donne sur la route de
Calais à
Paris. Elle est limitée au nord-ouest par la ligne de chemin
de
fer de Luzarches à Epinay.
D’après
le plan (4), l’exploitation comprend un four de type
Bourgogne avec son
avant-four, tourné vers la voie ferrée, trois
halettes de
longueurs différentes (plus de 30 m) et huit
dépôts
de matériaux. Le reste de la parcelle sert de
carrière d’extraction
d’argile.
Le plan
de masse révèle, hormis la fabrique
projetée par M.
Delignat, celles de Brieussel (sur deux parcelles), de Bimont et de
Bellanger
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