En 1866, une briqueterie dirigée par Adolphe Victor
Simon
emploie vingt-deux personnes. Le recensement en dénombre
huit, domiciliées
à Domont et âgés de 9 ans à
38 ans. Les autres
viennent des villages avoisinants. En 1872, il y a treize briquetiers
et
trois tuiliers. Par la suite, la profession du tuilier n’est
plus mentionnée.
La fabrication de la brique prend une importance
exceptionnelle à
la fin du XIXe siècle. Aux trois briqueteries
implantées
à Domont depuis de longues années sont venues
s’ajouter quatre
nouvelles installations.
Au hameau de la Croix-Blanche, près du
fort, se trouvent la briqueterie
de MM. Censier frères(1) et celle de Fayaud.
Près de la gare, sont
installées celles de Minangoy, Joseph
Locque(2), et Fernand Censier (qui ne serait pas sur la Croix-Blanche).
Enfin la fabrique Victor Bordier est située dans le hameau
de Pontcelles(3).
Chaque usine occupe en moyenne de 50 à
80 ouvriers. Il y a
beaucoup de Belges qui font une concurrence fâcheuse
à l’ouvrier
français qui par suite des charges de famille,
d’imposition de tous
genres ne peut travailler dans les mêmes conditions que
l’ouvrier
étranger(4).
Les recensements apportent quelques renseignements
sur le nombre de
briquetiers à diverses époques. Leur nombre
croît pour
retomber avec l’arrivée d’un
matériel plus perfectionné
dont des presses(5), plus rapides pour le moulage que la main de
l’homme.
Des unions entre briquetiers, des mariages d’enfants de
briquetiers renforcent
l’entreprise. Des alliances entre frères forment
de nouvelles sociétés…
En 1872, le maire inscrit cette remarque
à la dernière
page du registre de recensement sur le monde ouvrier : la population
ouvrière
s’attache au sol natal parce qu’elle y trouve
suffisamment d’ouvrage
aux bois, aux carrières, aux briqueteries… et
qu’elle trouve dans
ces travaux un salaire assez élevé. Il signale
une population
flottante de quarante-deux ouvriers qui travaillent à
l’usine des
Vinciennes et sont logés dans les auberges de la commune.
Les logements
manquent et les offres ne sont pas à portée de
toutes les
bourses.
En 1891
Minangoy propose de la brique pleine en tout
genre, brique creuse, wagon,
boisseau, brique calibrée. Si la fabrique est à
Domont, le
siège est au 20, rue de Bruxelles à
Paris(6).
Le véritable essor date de 1895,
c’est alors qu’un briquetier
lance « la brique de Domont » qui répond
à une
qualité bien déterminée(7).
Dans les mercuriales, la brique de Domont est cotée.
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