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Le prieuré du Bois Saint-Père

Mathieu Ier de Montmorency donne vers 1135 l’église du prieuré du Bois Saint-Père à l'abbaye de Saint-Victor de Paris pour assurer quotidiennement le service divin, ainsi que cent sous parisis à prendre sur ses revenus du Port Saint-Denis, consacrés à la dotation du nouveau prieuré.

Mathieu Ier peut s’y recueillir et prier. Il attribue des rentes diverses à l'abbaye et lègue des bois aux alentours du prieuré mais il en interdit le défrichement aux chanoines. Ses descendants feront de même.

Vers le milieu du XIIe siècle, l'isolement des lieux et la peur des brigands font fuir les chanoines qui emportent calice, et vêtements sacrés. Bouchard V, fils de Mathieu Ier, les prie de revenir pour assurer le service divin et la confession. Ce sera chose faite en 1185.

En 1214, à la suite de son exploit à la bataille de Bouvines, Mathieu II de Montmorency fait donation de plusieurs rentes aux chanoines. Il leur attribue un bois situé devant le prieuré et leur impose de ne « point essarter », ni couper les arbres fruitiers (pommiers, poiriers, néfliers).
 
 

En 1229, Mathieu II accroît sa donation antérieure par une aulnaie également située devant la porte du prieuré et renouvelle l’interdiction de déboisement.
Les religieux, privés de l'exploitation de leurs bois, se consacrent alors à la vigne, culture traditionnelle de la région. Ils possèdent en effet quelques arpents à Montmorency, Soisy, Andilly, Saint-Prix et Ermont.

En 1348, la peste noire éclaircit sauvagement les rangs des chanoines. Le cimetière d'Ermont, où ils sont enterrés, est agrandi de six perches.

Le procès verbal d’arpentage du 26 mai 1523 précise que la maison du prieuré du Bois Saint-Père consiste en un corps de logis, étable, grange, jardin et dépendances, avec fosse à poissons (vivier), étang, moulin...
En 1526, l’isolement conduit le dernier chanoine à quitter les lieux et à s'installer dans le village de Saint Prix où il fonde le prieuré Blanc, face à l’église.
 

Dès la fin du XVIe siècle, les 100 arpents de bois de la maison prieurale sont baillés à des bûcherons et à des marchands de bois. A partir de 1613, ils sont gérés par les gruyers des Montmorency, puis ceux des Condé et des Conti. La chapelle est fermée, sauf le lundi de Pâques à l’occasion du pèlerinage.

Le 2 décembre 1789, les biens ecclésiastiques sont saisis comme biens nationaux. Le prieuré est vendu en 1792 à un député du Puy de Dôme, Bancal des Issarts, membre de la Convention, girondin et ami de Louis Guillaume Bosc.

En 1828, quelques jours avant la mort de Bosc, le prieuré est vendu au prince de Condé par les héritiers de Bancal des Issarts.

En 1842, la chapelle est démolie.

Pendant la guerre de 1870-1871, sous l'injonction du maire, les habitants de ce lieu se réfugient à Domont.

Vers 1937, les derniers bâtiments du prieuré du Bois Saint-Père sont démolis.

· La Châtellenie de Montmorency des origines à 1368 : aspects féodaux, sociaux et économiques / Brigitte Bedos Rezak ; préf. Robert-Henri Bautier. - Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, 1980
· Histoire de Saint-Prix. - AREM, 1982. - (Histoire de notre ville)
· Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris / Jean Lebeuf (abbé). Table analytique / Adrien Augier, Fernand Bournon. Rectifications et additions / Fernand Bournon - Féchoz et Letouzey (Libr.), 1883-1901

 

· Histoire de Saint-Prix. - AREM, 1982. - (Histoire de notre ville)
· Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris / Jean Lebeuf (abbé). Table analytique / Adrien Augier, Fernand Bournon. Rectifications et additions / Fernand Bournon - Féchoz et Letouzey (Libr.), 1883-1901
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