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Eaubonne était autrefois dénommée en bas latin « Aqua Bona », eau bonne, en raison de la qualité de son eau qui était appréciée des légions romaines. Occupé dès la période celtique, le lieu entre dans l'histoire avec la conquête romaine du pays en 54 av. J.-C.. À cette période, plusieurs routes militaires sont construites, dont celle qu'on surnommera plus tard la « chaussée Jules-César » qui relie Lutèce (Paris) à Lillebonne (près du Havre) et qui traverse le territoire de la commune. Le nom actuel de la ville apparaît pour la première fois dans l'histoire dans une charte du roi Dagobert en 635. Propriété de l'abbaye de Saint-Denis, le fief devient une seigneurie des Montmorency à partir du XIe siècle puis des Condés au XVIIe siècle.

Le village reste essentiellement rural et compte à peine 200 habitants au milieu du XVIIIe siècle. C'est alors que Joseph-Florent Le Normand de Mézières 1719-1793), commissaire aux guerres et promoteur, en devient le seigneur en 1762 et change en profondeur la physionomie du village. Il fait édifier un véritable ensemble urbain comprenant des châteaux, des pavillons des gardes, des rues, des maisons vigneronnes, le tout caractérisé par la régularité et la symétrie.

Eaubonne devient alors un lieu de villégiature recherché. Comme on le voit par ses Confessions, Jean Jacques Rousseau venait souvent à Eaubonne pour y visiter Madame d'Houtetot, dont il était amoureux sans pouvoir le lui dire. Le village compte au XIXe siècle pas moins de 15 châteaux. La population ne cesse de croître à partir de cette époque, mais c'est surtout l'arrivée du chemin de fer en 1846 qui provoquera une urbanisation rapide.

En 1900, la plupart des champs et marécages au sud de la commune (entre le centre et la gare) sont déjà lotis. C'est alors que les différents domaines d'Eaubonne seront à leur tour touchés par la pression urbaine. Un premier lotissement, bâti sur le parc de la Grille Dorée apparaît dès 1903. Puis c'est le tour du parc Goguel (ou de la Cour Charles) au centre du village. De nombreuses voies sont tracées, dont l'actuel Boulevard de la République marque l'axe principal. Puis un autre parc est loti, celui du Petit-Château en 1926, puis c'est progressivement tous les parcs d'Eaubonne qui seront lotis.

Les derniers espaces libres à la fin des années 1950 et durant les années 1960, vers les Bussys et le Mont d'Eaubonne (à la limite de Soisy-sous-Montmorency), sont à leur tour occupés par des ensembles d'immeubles à l'architecture caractéristique de l'époque. L'arrivée de la ligne C du RER en septembre 1988 provoque également une vague d'urbanisation remplaçant de nombreux pavillons par des immeubles. L'arrivée de la liaison ferroviaire directe Gare Saint-Lazare-Ermont-Eaubonne est effective depuis fin août 2006. Elle fait d'Eaubonne une des rares villes d'Île-de-France accessible à partir de trois réseaux ferrés différents. Source: Wikipédia