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Le 10 avril 1917, les Anglais encerclent Lens.

Le jeudi 12 avril 1917, deuxième conseil de révision depuis 1914, des exemptés et réformés d’avant-guerre. Le conseil de reforme a lieu à Pontoise. A première vue, il me semble qu’environ 10% sont versés dans le service armé, 30% dans le service auxiliaire et 60% sont maintenus dans leur position. (8)

Le 14 avril 1917, les Anglais libèrent Liévin.

16 avril Le général Nivelle lance l'offensive du Chemin des Dames après plusieurs reports de l'opération qu'il avait projetée.

17 avril Premier refus collectif d'obéissance dans l'armée française.

Une chose assez pénible que je vois très souvent se renouvelle dans les grandes gares de Paris et qui éveille la curiosité : c’est le retour entre deux gendarmes de soldats qui oublient de rejoindre leurs régiments après une permission ou qui sont fautifs de tout autre cas. Bien souvent, des jeunes hommes immobilisés par des menottes, sont reconduit sur le front mais quelquefois, ce sont des pères de famille qui prennent la même route. (8)

Les conversations sont dirigées actuellement sur le point de vue alimentaire ; les pâtisseries doivent fermer pendant 2 mois et les boucheries deux jours par semaines. Aujourd’hui, certes tous les pays souffrent économiquement même les neutres. La crise alimentaire, comme les autres, ce fait de plus en plus sentir partout. (8)

Le 25 avril 1917, M.Violette, ministre du ravitaillement, décide, à titre d’essai, la consommation  de la viande est interdite aux repas du soir à partir de 18 heures, sauf le dimanche. Il n’est plus question de la fermeture des boucheries pendant deux jours ; maintenant c’est tous les après-midi que les boucheries resteront fermées ainsi que les charcuteries. Le régime des 2 plats a cessé d’exister. (8)

Le samedi 28 avril 1917, c’est le millième jour de la guerre : les chroniqueurs font tableau héroïque de la population française au bout de mille jours de lutte. Cependant cette tuerie est soutenue forcément par les Français, car ils ne peuvent pas faire autrement. Mais de tous les coins de France, de toutes les familles, de tous les individus partent des plaintes et des paroles de haine contre ce massacre sans précédent qui détruit et qui ruine, sans avoir jusqu’ici donné de grands résultats, sauf la dévastation et la dépopulation ! (8)

Le samedi 28 avril 1917 décès d’Emile Aimond.

AIMOND (EMILE, THÉODORE), né le 3 novembre 1850 à Varennes-en-Argonne (Meuse), mort à Paris le 28 avril 1917.

Député de Seine-et-Oise de 1898 à 1902 et de 1906 à 1909. Sénateur de Seine-et-Oise de 1909 à 1917.

Ancien élève de l'école Polytechnique, Ingénieur civil breveté de l'école des Mines, il prit part à la guerre franco-allemande de 1870-1871 et combattit notamment sous Paris.

Démobilisé, il se consacra à l'industrie, tout en s'intéressant à la lutte que menait alors le parti républicain. Il devint conseiller municipal et maire de Saint-Leu-Taverny (Seine-et-Oise) en 1892, puis conseiller général en 1893. Cette même année, il se présenta aux élections législatives, mais fut battu par le Baron Brincard, conservateur rallié. Mais il prit sa revanche sur celui-ci aux élections législatives suivantes, au 1er tour de scrutin le 8 mai 1898. Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique.

Doué d'une grande facilité d'élocution, il prit une part active à divers débats, parmi lesquels on peut citer le projet de résolution relatif à l'impôt sur le revenu (1898,1901) ; l'entretien des routes (1898) ; l'application de la loi sur les accidents du travail (1899) ; les cadres inférieurs du personnel des poudres et salpêtres (1898, 1899, 1900) ; l'assiette de la contribution personnelle mobilière (1899, 1901) ; la réforme hypothécaire (1899) ; l'épandage des eaux d'égout en Seine-et-Oise (1899, 1900) ; la défense générale des colonies (1900) ; l'augmentation de la flotte (1900) ; la situation du corps expéditionnaire en Chine (1900, 1901) ; l'exécution de voies navigables nouvelles et l'amélioration des canaux, rivières et ports maritimes (1901).

Il fut battu aux élections générales de 1902 par M. Roger Ballu, nationaliste, mais reconquit son siège aux élections générales du 20 mai 1906, en battant le commandant Driant au 2e tour de scrutin. Durant cette législature, il revint sur les questions d'impôt sur le revenu, de personnel des poudres et salpêtres, etc. et participa en qualité de rapporteur à la discussion du projet de loi concernant le rachat du chemin de fer de l'ouest (1906 et 1908).

Elu Sénateur de Seine-et-Oise au renouvellement partiel du 3 janvier 1909, il se démit de son mandat de Député le 18 janvier suivant. Son autorité, sa culture, sa compétence lui donnèrent une place de premier plan à la Haute Assemblée. Membre de la Commission des finances, il fut tout d'abord nommé rapporteur des chemins de fer et des travaux publics, des conventions et des garanties d'intérêts. Quatre ans plus tard, en 1913, il devenait rapporteur général du budget en remplacement de M. Baudin.

Dans ses rapports comme dans ses interventions, dominent le souci de ménager les ressources du pays et la nécessité de combattre le déficit croissant de nos finances.

Ses rapports qui donnèrent lieu aux débats les plus importants furent ceux relatifs à la suppression des contributions directes et à l'établissement d'un impôt général sur le revenu qui le mirent aux prises avec le Ministre des Finances de l'époque, M. Joseph Caillaux dont les conceptions financières étaient toutes différentes.

Ses principes d'économie, de prudence et de loyauté fiscale étaient pour lui une ligne de conduite dont il ne devait pas s'écarter. Il défendit notamment l'immunité de la rente.

Pendant la guerre, malgré la maladie qui le minait, il ne ménagea ni son temps ni sa dernière énergie pour aider dans leur tâche les gouvernements successifs. Il mourut, à bout de forces, le 28 avril 1917 à Paris.

Le Président Antonin Dubost prononça son éloge funèbre à la tribune du Sénat, à la séance du 15 mai 1917. (Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly)

Le 1er mai 1917, journée du muguet bien souvent journée des manifestations ouvrières ! Cette année, journée calme ; le muguet d’avant guerre qui venait beaucoup d’Allemagne est remplacé par le muguet Français. Mais après cet hiver rigoureux, cette fleur est très rare et le petit brin muguet qui valait deux sous vaut 50 centimes. Les 100 brins sont payés 40 francs. (8)

Nous apprenons aussi que Madame Veuve Monge, décédée à Saint-Leu-la-Forêt, a légué aux communes de Saint-Leu et de Taverny, 6 actions des chemins de fer de l’Est soit 12 actions en tout. Le désir de cette dame bienfaitrice est que ces actions servent à la construction d’un hôpital. (8)

 

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