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« La Marne »

C’est à partir du 6 septembre que la 6e armée française lance une offensive contre le flanc exposé des troupes de Kluck.

Gallieni contribue à la victoire de la Marne grâce, notamment, aux troupes de soldats en retraites récupérées à Pontoise, redirigées sur Paris et qu’il envoie en renfort, après avoir réquisitionné 630 taxis parisiens afin d'accélérer le transport des troupes vers la Marne. Bien que leur apport militaire ait été modeste par rapport aux effectifs engagés leur valeur a été un symbole du « miracle de la Marne ».

Si la retraite des troupes allemandes, qui étaient arrivées jusqu’en région parisienne, reste dans la mémoire collective des Français comme « le miracle de la Marne », cet échec est une catastrophe pour l’Allemagne. On s’attendait tellement à une victoire rapide sur les Français que l’on se renvoie à qui mieux mieux la responsabilité de la défaite. le général von Kluck a-t-il été trop arrogant pour exécuter les ordres du chef d’état-major général Moltke ? La communication a-t-elle été défaillante entre les commandants des armées d’attaque? Etaient-ils jaloux l’un de l’autre au point d’essayer chacun de son côté d’infliger seul aux Français la défaite dévastatrice ?

La contre-attaque de l'armée française qui aboutit à la victoire de La Marne fut une surprise pour les généraux allemands chez qui le sentiment de leur supériorité était très fort. Le général von Kluck l'a bien exprimé: "Que des hommes se fassent tuer sur place est là une chose bien connue et escomptée dans chaque plan de bataille, mais que des hommes ayant reculés pendant dix jours, à demi-morts de fatigue aient pu reprendre le fusil et attaquer au son du clairon, c'est une chose avec laquelle nous n'avions pas appris à compter, une possibilité dont il n'avait jamais été question dans nos écoles de guerre". Voila un bel hommage d'un adversaire, bien placé pour apprécier les hommes a qui il s'était confronté.

« Le Fiasco »

Le 7 septembre: Maunoury cherche enfin à déborder von Kluck par le nord pendant que le reste de son armée pousse en direction de l'Ourcq. Les deux actions échouent. von Kluck rappelle alors ses deux autres corps pour en finir avec Maunoury, quitte à agrandir la brèche existante et von Kluck dégarnit pour cela l'aile gauche de von Bülow. Le risque considérable, mais la 6ème armée française composée, il y a à peine 15 jours, de troupes complètement disparates ne peut tenir face à une 1ère armée allemande soudée et bien rodée.

La brèche ainsi ouverte est masquée que par 2 corps de cavalerie et une division de flanc-garde. Or l'un de ces corps de cavalerie se replie, ouvrant carrément la voie aux britanniques. Les alliés avancent, mais sans connaitre l'existence de ce vide, les anglais mieux informés auraient pu prendre à revers le 2ème corps allemand, voilà encore une autre occasion manquée.

Le clou de l’histoire est pour la 5ème armée française qui avançait à l’aveugle prudemment, franchit le grand Morin et faute de directives précises s'arrête peu après et attend en vainles ordres qui n’arrivent pas.

Que dire des 9ème, 4ème et 3ème Corps d’armées français qui temporisent et résistent aux coups de butoirs allemands Il n'y eut rien de décisif ce jour là sauf un manque général d’appétit.

Puis la catastrophe, la chute du camp retranché de Maubeuge au terme de dix jours de siège, alors que la place forte aurait du tenir plus longtemps si elle avait été mieux commandée. 

Que d’occasions manquées par l'Etat-major français qui auraient du donner une fin rapide à cette terrible guerre !

Face à cette situation, Moltke, le chef d’état-major général allemand, envoie le lieutenant–colonel Richard Hentsch auprès des deux armées d’attaque le 8 septembre. Quand celui-ci se rend compte de la situation, ordre est donné aux deux armées allemandes de se replier sur l’Aisne. C’est ainsi que l’Allemagne perd la bataille de la Marne, parce que les Allemands ont commis une lourde négligence en sous-estimant la résistance des Français. C’est ainsi également que s’estompe tout espoir d’une fin rapide de la guerre. Les armées commencent à présent à creuser des tranchées et à s’installer dans une guerre longue.

le 13 septembre, les allemands se repositionnent sur Soissons et sur l’Aisne, dans des positions préparées à l’avance, mais la menace sur Paris est retombée.

Le conflit va s’enliser 4 ans et se soldera le 11 novembre 1918 par une simple Armistice.

En 1915, le général Gallieni est nommé ministre de la guerre. Convaincu de l’incompétence de Joffre et son inaptitude à diriger les troupes françaises il tente à plusieurs reprises d’écarter le généralissime du pouvoir, en vain, Il démissionne rapidement pour cause d'incompréhension avec le monde politique et la méfiance des militaires ; il décède le 27 mai 1916, tous les Français sont touchés de la disparition de cet officier de grande valeur. Il avait démissionné du poste de ministre de la Guerre pour des problèmes de santé, un cancer de la prostate, il meurt à Versailles des suites d'une intervention chirurgicale. La France lui organisera des funérailles nationales aux Invalides avec le défilé des troupes qui ont pris part à la bataille de l’Ourcq qui reviennent du front pour un dernier hommage. Plus tard, il sera élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume le 7 mai 1921

En décembre 1915, le maréchal French French de plus en plus irrésolu est remplacé par le général Douglas Haig. Il retourne en Angleterre pour être nommé Commandant des Forces britanniques de l'Intérieur, poste qu'il conserva jusqu'à la fin de la guerre.

 

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